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Tour d'Elbo
Visible seulement par la mer - Scandola
Située dans la commune d’ Osani , juste à l’extérieur des limites de la réserve naturelle de Scandola elle se contourne en bateau, autrefois nommée tour d’Imbuto elle est bâtie sur une hauteur au fond de la baie d’Elbo et à l’écart de toute habitation.
La baie qui l’abrite était un mouillage protégé sur la côte ouest, avec de l’eau douce, dans le vallon qui débouche au fond de la baie. Les habitants de Girolata qui y cultivaient autrefois des jardins conduisaient leurs troupeaux dans ces endroits très difficiles d’accès. Sur les hauteurs des habitations rustiques quasiment troglodytes y ont été aménagées comme abris.
Le site est totalement interdit au public et ne comporte donc aucun sentier littoral. Seul le contournement en bateau est autorisé, et c’est un enchantement pour les yeux.
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Tour de Gargalo
Visible seulement par la mer - Scandola
Elle est connue sous les noms de Gargalo, Gargalu ou Gargali selon les cartes
Après la baie d’Elbo qui ouvre le territoire Ouest Corse et a mesure que l’on s’avance vers l’ouest, le paysage se fait de plus en plus vertigineux et s’achève en des îlots inaccessibles. Au bout de la pointe, Gargalu est le plus élevé des îlots satellites de la Corse sur lequel est bâtie une tour carrée.
Il fait partie de la réserve naturelle de Scandola et est dominé par une ancienne tour génoise, on y trouve aussi un phare sur son extrémité ouest.
Cette tour génoise en ruine occupée par des gardiens jusqu’au XIXe siècle, communiquait avec les soldats du fortin de Girolata pour commander l’entrée de la baie d’Elbo.
Aujourd’hui restaurée, elle reste inaccessible car au cœur de la réserve naturelle de Scandola. La tour, construite vers la deuxième moitié du XVIème siècle, domine l’île à 129 mètres d’altitude. L’îlot Gargalu abrite une très belle population de lavaterre maritime, espèce protégée très rare en Corse et en France, aux belles fleurs blanches ornées d’un cœur rouge sombre.
En mer, un trottoir d’algues encroûtantes marque la limite des eaux sur les falaises battues par les vagues : cette formation très originale est très fragile.
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Tour et fortin de Girolata
La tour se trouve à une altitude de 36 mètres sur un éperon rocheux du Golfe de Girolata.Au XVIème siècle, Girolata était un des endroits les plus exposés aux descentes turques. Le site est notamment connu pour avoir été le lieu où fut capturé le grand corsaire turc Dragute avec son escadre le 15 juin 1540 par l’amiral génois Giovannettino Doria.
Son isolement lui conférait une importance particulière : les bateaux ennemis pouvaient séjourner dans cette baie en toute tranquillité, un des rares endroits capable d’abriter leurs galères et autres petits navires des vents W dominants. Les galères à cette époque étaient des bateaux à faible tirant d’eau, généralement guère plus d’1m, qui pouvaient donc se renfoncer dans le fond du mouillage, à l’abri du Libeccio.?
Une simple tour génoise ne pouvait suffire à la protection de ce lieu isolé, c’est donc un véritable fortin qui fut construit au milieu du XVIème siècle,( en cours de réhabilitation, il sera bientôt possible de le visiter). Le hameau de Girolata, au fond du golfe du même nom, n’est lui accessible que par mer, ou à pied par un sentier muletier dans le maquis et la montagne. Hors saison, il n’y a pas plus d’une dizaine d’habitants. En été, de nombreux touristes viennent admirer le site, ce qui fait perdre cette sensation d’être isolé au bout du monde, mais n’empêche pas d’être ébloui par la beauté du lieu.
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Tour de Porto
Un des 4 tours carrées de Corse
Une des rares tours génoises carrées de l’île, la tour de Porto, à l’origine Porto de Sia, n’en est pas moins célèbre.
Elle est située sur la commune d’ Ota et se trouve sur un éperon rocheux à une hauteur de 45 mètres dans le golfe de Porto.
Construite au milieu du XVIème siècle, elle abrite une exposition sur les rivages corses et un petit musée de la bruyère à ses pieds.
A son sommet, un panorama exceptionnel sur le golfe de Porto vous attend.
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Tour de Capo Rosso
Panorama vertigineux
Ainsi ce territoire était nommé « Terre des Quatre Tours ».
Bâtie en 1608, en ce début du XVIIe siècle qui voit l’édification de la plupart des tours génoises de la façade occidentale de la Corse, la tour de Turghiu communiquait avec trois autres tours, Orchinu, Omigna et Paomia (aujourd’hui Cargèse)
Couronné par la tour de Turghiu, construite au bord d’un à-pic de 331 mètres, Capu Rossu est un promontoire fabuleux, l’une des plus hautes falaises maritimes d’Europe, offrant des vues inoubliables sur les paysages incandescents, dans la lumière du soir, des Calanche de Piana et de Scandula, et vers l’est jusqu’à la dent de Paglia Orba et la cime du Monte Cintu.
À partir de la route au départ de Piana en direction de la plage d’Arone, on accède à un sentier pavé, longé par de longs murs en pierre sèche, qui mène au bout de la pointe, au pied de la tour de Turghiu puis un sentier en lacet au milieu de la roche rouge. Le sommet de la tour est accessible par un petit escalier intérieur étroit et là sur le plateau, un 360° magique, une vue a couper le souffle
Mais attention pour y accéder 3h30 de marche aller et retour toujours en plein soleil, et ce n’est pas tant la difficulté de la marche mais la chaleur présente tout le long qui ralentit le visiteur
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Tour d'Urchinu
Sur la commune de Cargèse à une altitude de 172 mètre sur le promontoire de Punta d’Orchinu, sur la crête, se dresse une tour génoise en partie ruinée, qui se voit de très loin. Orchinu offre un paysage grandiose de maquis bordé par des falaises qui plongent dans la mer. On retrouve ici le même paysage marqué par la présence de murets de pierre sèche, de maisonnette en ruines, d’aires de battage du blé autant de vestiges du passé agricole du site que la végétation arbustive masque progressivement.
Sa construction fut financée par les pieve de Paomia, Revinda et Salona : les quatre tours de Paomia (aujourd’hui Cargèse), Orchinu, Omigna et Capu Rossu communiquaient entre elles pour avertir les populations locales de l’arrivée de navires barbaresques.
Les falaises et milieux rocheux de la pointe d’Orchinu accueillent les nids de nombreuses espèces d’oiseaux : le grand balbuzard pêcheur et le si rapide faucon pèlerin, le martinet pâle, la délicate hirondelle de rochers, le cormoran huppé de Méditerranée, spécialiste de la chasse sous-marine malgré son plumage perméable, et que l’on voit, ailes déployées, se sécher, immobile sur un rocher. Chez les reptiles, un petit lézard endémique de Corse et Sardaigne, l’algyroide de Fitzinger à la peau sombre, profite de l’ombre du maquis.
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Tour d'Umigna
Elle faisait partie de la terre dite des Quatre tours et fut construite par les populations de Paomia, Revinda et Salona, réfugiées à Renno, afin de protéger des pirates barbaresques les terres cultivables du littoral. C’est une tour ronde de douze mètres de haut, construite sur une assise rocheuse,( restaurée en 2009 les visiteurs peuvent monter sur la terrasse du toit pour admirer la vue)
Sur sa côte nord raide et déchiquetée, les falaises de granite à felsdpaths en dents de cheval, hautes de 40 à 50 mètres, plongent dans les eaux bleues. Elles forment un contraste saisissant avec les plages blondes, toutes rondes, qui occupent le fond des golfes voisins, Peru au sud, Chiuni au nord.
De nombreux passereaux profitent des arbustes du maquis, Les falaises littorales abritent les nids d’espèces rupestres, faucon pèlerin, pigeons… A leur pied, sous l’eau, la patelle géante, devenue si rare, trouve à s’épanouir
Au départ de la plage de Peru, au sud du site, un sentier balisé longeant les anciens murets en pierre sèche en passant par une belle maisonnette, son four à pain et les aghja, permet de faire le tour de la pointe et d’atteindre la tour génoise. Il faut compter 3 heures de marche pour rejoindre la plage de Chiuni en passant par deux petites fontaines, au nord. Une variante permet de boucler et rejoindre son point de départ.
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Tour de Cargèse
Autrefois nommée tour de Paomia, elle existait depuis presque deux siècles lors de la fondation de la ville « grecque »
Elle fait partie de « la terre des 4 tours » et est l’une des 4 tours avec celles d’Omigna, Orchinu et Capu Rossu, qui protégeaient de la menace des Barbaresques ce secteur côtier très découpé, entre les golfes de Sagone et Porto
« Un Puntiglione », le « gros cap » en langue corse, protège la ville de Cargèse, c’est là que se situe la tour aujourd’hui en ruine. Aujourd’hui Puntiglione a une apparence d’espace sauvage tournant le dos au village de Cargèse.
Pourtant…
Une ancienne aire de battage du blé, une maisonnette en ruine et quelques murets et restanques dans le maquis racontent les anciennes pratiques agricoles sur le site : entre la fin du XVIIIe et le début du XXe siècle, blé et orge furent cultivées sur la pointe, avant d’être délaissées pour laisser place à des pâtures pour chèvres et moutons
Depuis le centre du village une belle promenade d’1h30 permet d’atteindre l’extrémité de la pointe, en passant sous la tour ruinée
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Tour de Sagone
La tour de Sagone n’a pas pu les protéger, la Girafe et la Nourrice sont sabordées dans le port de Sagone tandis que le dernier l’Henriette s’échoue sur la plage.
Ces trois bateaux étaient au mouillage, chargement fait et prêts à partir lorsqu’ils furent attaqué par l’armée anglaise En effet à l’époque le port de Sagone en pleine activité était le point de départ des grandes pièces de bois de l’exploitations de la forêt d’Aïtone, pour l’arsenal de Toulon.
Du succès remporté par les Anglais dans le golfe de Sagone, le 1er mai 1811, ressort notamment l’insuffisance de la protection offerte par la vieille tour génoise du lieu et la batterie établie à ses pieds. Napoléon ordonne en conséquence d’édifier de nouvelles batteries pour rendre plus sûr le mouillage (Transcription du Bulletin de police du 25 mai 1811)
La tour se trouve à 30 mètres au-dessus de la route.
On y accède par un petit sentier après avoir franchi une petite barrière. C’est une tour, en mauvais état, ronde à un étage en granit et schiste avec une guardiola en terrasse. A l’extérieur on voit un petit bâtiment attenant en pierres. Un escalier, creusé dans le mur, permet de monter à la terrasse
Ce 1er mai 1811 n’aura pas marqué la destruction totale de notre gardienne, elle continue de surveiller le golfe de Sagone
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Tour de Capiglioli
La tour et le fortin de Capiglioli sur la commune de Casaglione se voient de la route et l’accès se fait par un chemin non balisé . On arrive à un point central sur la crête , et on peut voire sur la droite les restes du fortin et a gauche la tour dont il ne reste que les ruines. Seul élément encore bien visible: le conduit de récupération des eaux en terre cuite de la terrasse à la citerne
Cette petite tour ronde repose sur un lit de cistes , de lentisques, d’immortelles, d’asphodèles et de genêts, son fortin quand à lui a été bâti sur un promontoire rocheux imprenable sur sa partie Est, Sud et Ouest . Une grande bâtisse aux murs épais, dont la voûte s’est effondrée impose encore sa silhouette sur la pointe de la presqu’île de Capigliolu, pour y accéder il faut se garer au panneau indiquant la sortie du village de Tiuccia sur la D81 et prévoir 20 minutes de marche
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Tour d'Ancone
Sur la commune de Calcatoggio près de la mer sur la Punta di Palmentoju se trouve la tour d’Ancone, petite et faite de granit et de tuf sa construction se termine en août 1582, bien reconnaissable au trou béant qui la traverse elle domine le golfe de Sagone et les villages alentours.
Dans la pieve de la Cinarca, Gêne qui dominait l’île, signe un contrat de concession pour les tours de Capigliolu et Ancone, l’argent avancé aussi par gêne sera remboursé par les mandataires en taxant les bergers qui viendraient faire paître leurs bêtes sur les terres. Les frères Sorba et Geronimo deviendront des raccoltori (percepteurs) chargés de faire payer les pacages et de prélever l’impôt sur la moisson en Bacini de grains, mais en 1857 elle sera attribué par décret impérial aux ponts et chaussées. L’accès y est interdit car la tour se trouve sur une propriété privé et est en mauvais état