murzo - murzu

Petit village de montagne, propice à la flânerie à travers ses vieilles maisons de granit et ses escaliers de pierre qui mènent jusqu'à la Maison du Miel. Ce petit centre d'interprétation/musée, unique en Corse et créé en coordination entre la commune et le Parc Naturel Régional de Corse, plonge le visiteur dans le monde de l'abeille corse, du métier d'apiculteur et des plantes mellifères. Il est complété par un chemin d’interprétation d'intérêt botanique sur la faune et la flore locale. Balade familiale par excellence, il est accessible à tous.
L'église San Lorenzo de style néoclassique fut construite avec des pierres provenant de l’ancienne église romane. À côté, le cimetière possède quelques majestueux tombeaux familiaux.
Une chapelle est dédiée à la Vierge au niveau du col de Sorru. Autrefois, de longs cortèges de pèlerins montaient à pied implorer les grâces de la Sainte Vierge. Aujourd'hui, la ferveur n'est plus aussi intense mais tous les 8 septembre, les habitants du coin continuent d'honorer Notre Dame de Lavasina.
Les petits hameaux de Muna, perché sur la montagne de la Sposata (l’épousée), et de hameau de Muricce, en contrebas de la route, sont deux pépites à visiter.
Les origines du village remontent au Moyen Age. En 1485, dévasté par la répression génoise des seigneurs Da Leca, le château de Zirlina (1488), construit par Giavan Paolo da Leca, implanté sur un piton rocheux dominant le sentier reliant Murzo à la forêt de Libbiu, fut démoli par Gênes après la défaite du seigneur des Cinarchese. Aujourd'hui, il n'est reste que des ruines. LE village fut d'ailleurs rasé lors d'une des guerres de l'époque médiévale.

Pour la petite histoire :
À la sortie du village, on peut apercevoir le rocher de la Sposata, l’épousée, qui tire son nom d’une ancienne légende.
La jeune et belle Maria, d’origine modeste, avait attiré l’attention d’un seigneur qui lui demanda sa main. Le jour de ses noces, elle emporta avec elle tous ses biens, ne laissant rien à se mère. En chemin vers le château, elle réalisa qu’elle avait oublié un racloir, et entreprit de retourner le chercher, bien que son mari lui assura qu’elle n’en aurait pas besoin. Maria envoya cependant un de ses serviteurs le chercher. Sa mère fut alors saisie d’une terrible colère, et maudit sa fille "au cœur de pierre". Au même moment, on entendit le tonnerre, et le seigneur trouva son épouse changée en pierre, avec son cheval. Le rocher, en équilibre, domine le village.